Les deux recrues des Forces canadiennes auraient été soumises à un entraînement physique qui allait bien au-delà de ce qui est jugé nécessaire.
Contenu de l’article
Deux recrues des Forces canadiennes sont hospitalisées au milieu d’allégations selon lesquelles elles auraient été soumises à un entraînement physique qui allait bien au-delà de ce qui est jugé nécessaire.
Publicité 2
Contenu de l’article
Des militaires à la retraite et en service ont déclaré à ce journal que les recrues avaient été hospitalisées au cours de leur première semaine d’entraînement militaire de base à la Base des Forces canadiennes Gagetown, au Nouveau-Brunswick. Ils allèguent que l’entraînement physique frôle le sadique.
Contenu de l’article
Les deux sont traités pour déshydratation et rhabdomyolyse, selon des sources militaires.
La rhabdomyolyse est considérée comme une affection médicale grave et est due à une lésion musculaire directe ou indirecte. L’une des causes de la rhabdomyolyse est le surmenage.
La porte-parole de l’Armée canadienne, le major Sandra Lévesque, a confirmé que les deux recrues sont hospitalisées. Ni les noms ni l’état de santé des soldats ne sont divulgués.
« L’École d’infanterie a lancé une enquête au niveau de l’unité », a confirmé Lévesque.
Publicité 3
Contenu de l’article
L’enquête permettra à l’armée de mieux comprendre les événements qui ont conduit à l’hospitalisation des soldats.
“À ce stade, nous sommes limités dans le niveau d’informations que nous pouvons partager en raison de l’enquête”, a ajouté Lévesque.
L’armée américaine a fait part de ses inquiétudes au sujet de la rhabdomyolyse. En 2021, l’armée américaine a recensé 513 cas de rhabdomyolyse à l’effort. Les chiffres les plus élevés concernaient les hommes de moins de 20 ans.
Dans une étude de 2010, l’armée américaine a noté que la rhabdomyolyse est la dégradation des cellules musculaires qui libèrent des protéines et des électrolytes dans la circulation sanguine. S’il n’est pas traité, il peut être mortel et entraîner une insuffisance rénale, une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, selon l’étude.
En 2018, une autre étude américaine a noté que les cas de rhabdomyolyse à l’effort étaient en augmentation parmi le personnel militaire américain et les athlètes des lycées et des collèges. Le niveau de forme physique d’un individu, une augmentation soudaine de l’intensité de l’exercice ou des types d’exercices spécifiques peuvent mettre une personne en danger, a ajouté l’étude publiée dans la revue Military Medicine.
Publicité 4
Contenu de l’article
En 2000, une rhabdomyolyse et une forte enflure des muscles des jambes ont mis fin à la carrière dans les Forces canadiennes d’un cadet de première année du Collège militaire royal qui a été hospitalisé pour une insuffisance rénale.
La famille du cadet a allégué que les instructeurs de l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes avaient abusé de leur autorité et poussé le soldat et les autres recrues au-delà de leurs limites.
Mais une commission d’enquête des Forces canadiennes a blâmé le soldat pour ses blessures, affirmant qu’il s’était trop poussé.
Une enquête ultérieure menée par le bureau de l’ombudsman des Forces canadiennes a déterminé que la commission d’enquête n’avait pas obtenu de preuves médicales d’experts et qu’elle avait mal compris les informations médicales qu’elle avait reçues.
Le bureau de l’ombudsman a également recommandé que les Forces canadiennes élaborent un système officiel pour suivre et rendre compte des évaluations du programme d’entraînement qui sont en cours.
Publicité 5
Contenu de l’article
L’élève-officier a été expulsé de l’armée canadienne car il a eu des complications médicales à vie à la suite de l’incident.
Les Forces canadiennes font actuellement face à une crise de recrutement, car moins de jeunes Canadiens sont intéressés à rejoindre les rangs. Les chefs militaires ont également reconnu que la crise actuelle de l’inconduite sexuelle a nui au recrutement.
Une recommandation présentée à la haute direction est de déplacer plus rapidement les recrues dans le système. Le BMQ, ou programme de formation militaire de base, pour les futurs sous-officiers devrait être réduit de 10 semaines à huit semaines, a-t-on recommandé.
De plus, l’armée canadienne fait face à son taux d’attrition le plus élevé en 15 ans et aura besoin de plus d’une décennie pour ramener le nombre de soldats aux niveaux nécessaires, selon un briefing préparé pour le chef de la défense, le général Wayne Eyre et d’autres hauts dirigeants.
Le briefing a été divulgué à ce journal en octobre.
Le manque de logements pour les familles des militaires et l’incapacité d’augmenter les allocations de vie chère ont également contribué au départ des militaires en service.
-
Les Ukrainiens soulèvent des questions sur la charité d’Ottawa alors que les allégations tourbillonnent autour des dons
-
L’armée canadienne finance une technologie pour collecter des données sur les réseaux sociaux malgré les affirmations selon lesquelles elle mettait fin à de tels efforts