La Réserve fédérale a effectué mercredi sa huitième hausse consécutive des taux depuis mars 2022. S’il y a une lueur de lumière pour les emprunteurs et les investisseurs fatigués, c’est que l’augmentation est la plus faible depuis que la banque centrale a commencé à faire monter les taux il y a près d’un an.
La Fed relevé son taux directeur à court terme d’un quart de point de pourcentage, portant son taux cible dans une fourchette de 4,5 % à 4,75 %, le niveau le plus élevé depuis la fin de 2007. Cela fait suite à une hausse de taux d’un demi-point en décembre et à quatre hausses consécutives de trois quarts de point avant cela. .
L’année écoulée a été marquée par des vents contraires économiques qui ont frappé portefeuilles des investisseurs et budget des ménages ressemblent. L’inflation la plus élevée en 40 ans a incité la Réserve fédérale à entamer son régime de hausse des taux d’intérêt en mars 2022. Mais des taux plus élevés ont alourdi le coût d’emprunt, faisant grimper les dépenses de acheter une maison ou une voiture, ainsi que avoir une dette de carte de crédit.
La hausse des coûts d’emprunt et la baisse des dépenses de consommation ont également eu un impact sur les bénéfices des entreprises, obligeant les investisseurs à se retirer l’année dernière et faisant chuter le S&P 500 de 19 % en 2022.
Il n’est pas étonnant que de nombreux investisseurs et ménages américains se demandent à quel point la douleur les attend encore.
L’incertitude abonde
“Les mouvements des taux d’intérêt de la Fed peuvent être inférieurs ou inférieurs à ceux de l’année dernière, mais cela n’enlève pas la majorité de l’incertitude”, a déclaré Wei Hu, responsable de la recherche financière au sein de la société de services financiers Edelman Financial Engines.
Parmi ces incertitudes, a noté Hu, il y a la question de savoir si les États-Unis pourraient sombrer dans une récession, un ralentissement économique que de nombreux économistes estiment probable en 2023. Alors que les clients réduisent leurs dépenses et que les emprunts deviennent plus chers, de nombreuses entreprises technologiques ont été annonce des licenciementsy compris des géants comme Google et Microsoft.
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Bourse
Alors que la Fed révise ses hausses de taux, cela alimente l’enthousiasme des investisseurs de Wall Street que les hausses vont bientôt s’arrêter. Un tel optimisme a fait grimper les cours des actions et baisser les rendements obligataires depuis le début de l’année, le S&P 500 ayant gagné 6,6 % en janvier.
“La Fed n’a pas fini d’augmenter les taux d’intérêt”, a déclaré Hu. “Les marchés obligataires et boursiers surveillent ce que fait la Fed, et les prix évoluent dans l’attente de ce que la Fed fera dans les deux prochains mois.”
Un ton belliciste de Powell, laissant présager la nécessité de nouvelles hausses de taux, pourrait par exemple freiner l’enthousiasme des investisseurs. Mercredi, Powell a reconnu que les hausses de taux d’intérêt avaient ralenti certaines parties de l’économie, mais a noté qu’il y avait encore du travail à faire pour s’assurer que l’inflation se dirige vers l’objectif de 2 % de la banque centrale.
Le conseil de Hu est que les investisseurs qui épargnent pour des objectifs à long terme, tels que la retraite, devraient ignorer le bruit quotidien et se concentrer sur leurs objectifs plus larges.
Risque de récession
Certains économistes et investisseurs de Wall Street craignent que la Fed n’augmente ses taux trop haut et ne les maintienne trop longtemps, provoquer une profonde récession Dans le processus. Sur la base de leurs déclarations publiques, les décideurs politiques estiment que s’ils ne continuent pas à lutter contre l’inflation avec un resserrement du crédit, les flambées des prix pourraient s’accélérer à nouveau et nécessiter des mesures encore plus douloureuses pour les réprimer.
Les travailleurs doivent être préparés en créant un fonds d’urgence pour fournir une réserve au cas où eux-mêmes ou un membre de leur famille perdraient leur emploi, a déclaré Hu.
“Avant de penser à une stratégie d’investissement face à la montée du risque de récession, vous devez vous assurer que vous disposez de suffisamment de liquidités d’urgence, donc si vous ou un conjoint perdez son emploi, vous voulez être prêt”, a-t-il noté.
Les coûts d’emprunt
Chaque augmentation de 0,25 point de pourcentage du taux d’intérêt de référence de la Fed se traduit par 25 $ supplémentaires par an en intérêts sur 10 000 $ de dette.
Avec la hausse des taux de mercredi, les consommateurs paieront environ 450 $ de plus en frais d’emprunt pour chaque 10 000 $ de dette par rapport à il y a un an, avant que la Fed ne commence à augmenter les taux.
Cela augmentera le coût de transport dette de carte de crédit ou contracter d’autres types de prêts. Les emprunteurs doivent viser à rembourser la dette de carte de créditet voudront peut-être suspendre des prêts pour des rénovations domiciliaires ou d’autres achats importants, ont déclaré des experts.
“Les taux d’intérêt des cartes de crédit sont déjà aussi élevés qu’ils l’ont été depuis des décennies”, a déclaré Matt Schulz, analyste en chef du crédit chez LendingTree. “Alors que la Fed lève un peu le pied quand il s’agit d’augmenter les taux, les TAP des cartes de crédit vont presque certainement continuer à grimper pendant au moins les prochains mois, il est donc important que les titulaires de carte continuent de se concentrer sur la réduction de leur dette. .”
Les taux hypothécaires, quant à eux, sont à leur plus haut niveau depuis 10 ans, ce qui a rendu l’achat d’une maison plus cher et a écarté certains acheteurs du marché. Mais il est possible que les taux hypothécaires oscillent autour de leur niveau actuel, environ 6,1 %, compte tenu de la faiblesse de la demande sur le marché du logement, a déclaré Jacob Channel, économiste principal pour LendingTree.
De meilleurs tarifs pour les épargnants
S’il y a un point positif, c’est que les épargnants peuvent trouver de meilleurs taux qu’un an plus tôt. Par exemple, plusieurs banques en ligne ont augmenté leur compte d’épargne rapporte à 4%, selon Ken Tumin de DepositAccounts.com.
C’est bien mieux que ce que les épargnants avaient l’habitude d’obtenir, mais cela reste inférieur au taux d’inflation, qui s’élevait à 6,5 % en décembre.
—Avec reportage de l’Associated Press.