“Le budget 2023 devrait s’appuyer sur le programme de réformes pour allumer le moteur de l’entrepreneuriat et de la croissance de l’emploi”

Budget de l’Union 2023-2024 : la ministre des Finances Nirmala Sitharaman présentera son cinquième budget consécutif de l’Union mercredi 1er février.

Les deux budgets précédents étaient dans l’ombre de la pandémie et le FM a dû dégager un espace budgétaire pour soutenir les besoins immédiats du pays

Les Budget syndical est l’un des documents les plus attendus présentés par le gouvernement. Alors que des politiques et des projets majeurs sont annoncés tout au long de l’année, le budget expose à la fois la santé actuelle de l’économie et la direction dans laquelle le gouvernement a l’intention de pousser l’économie.

Les deux budgets précédents étaient dans l’ombre de la pandémie et le FM a dû dégager un espace budgétaire pour soutenir les besoins immédiats du pays. Cependant, avec l’inflation et la reprise post-pandémique qui stimulent les recettes fiscales, on s’attend à ce que le déficit budgétaire brut central soit contenu à l’objectif de 6,4 % pour cet exercice. Dans les budgets précédents, le FM avait opté pour une trajectoire d’assainissement budgétaire plus longue, le déficit budgétaire brut devant se réduire à 3,5 % seulement d’ici 2025. Il est prévu que le FM poursuive sur cette voie.

Le dynamisme des recettes fiscales ne devrait pas se poursuivre, surtout si l’inflation faiblit et qu’il y a une baisse de la demande intérieure au cours du prochain exercice. Mais les inquiétudes concernant les recettes ne peuvent être compensées par une réduction significative des dépenses publiques. La croissance est peut-être revenue dans l’économie indienne, mais les années de pandémie ont entraîné une baisse du PIB absolu ou des revenus de l’économie. De plus, à chaque révision des données du PIB pour les années Covid, le PIB réel s’éloigne de la tendance du PIB sans COVID, indiquant l’étendue des dommages de la pandémie qui peuvent prendre plus de temps à s’inverser. Dans les multiples problèmes et défis qui entourent le pays, il est toujours important de rappeler que certains gains réalisés en matière de réduction de la pauvreté ont été perdus en raison de la pandémie. Par conséquent, l’accent mis sur la croissance tout en maîtrisant l’inflation continuera de peser sur les décideurs.

Comme cela a été discuté les années précédentes, ce qui comptera, ce n’est pas le déficit budgétaire en soi, mais la qualité des dépenses publiques. Un élément clé pour stimuler avec succès la génération de revenus dans l’économie sera la rapidité et le calendrier des dépenses d’investissement du gouvernement. Le gouvernement, en prévision d’un ralentissement mondial qui pourrait entraîner une décélération des exportations, peut inciter le secteur privé en faisant avancer le calendrier de mise en œuvre de certains grands projets d’infrastructure. Bien que les progrès de plusieurs projets d’infrastructure aient été bons jusqu’à présent, les réseaux autoroutiers n’ont pas encore pris de vitesse et les progrès en matière d’électricité et d’énergie ont été modestes. L’accent devrait être mis sur l’amélioration de l’inclusion financière et de la connectivité technologique au-delà des villes de niveau 1.

Les investissements du secteur privé devraient en grande partie attendre les incertitudes mondiales, à l’exception de certains investissements dans des secteurs spécifiques. Selon les prévisions de Deloitte, le taux de croissance du PIB prévu pour l’exercice 2022-23 se situe entre 6,5 % et 6,9 %. NSO s’attend, selon ses dernières estimations anticipées, à ce que le taux de croissance du PIB soit légèrement supérieur à 7 %. Cependant, l’inflation devrait rester égale ou supérieure aux niveaux de confort de la RBI cette année et même la suivante, avant de diminuer au second semestre 2024. Les risques de baisse pour la devise et le solde du compte courant ont également augmenté.

Le gouvernement a des sources de revenus limitées. Dans l’environnement actuel, l’augmentation des taux d’imposition ou l’introduction de nouvelles taxes peuvent avoir un effet dissuasif sur la consommation privée. Outre les impôts, l’autre source majeure qui a été généralement débattue est la monétisation des actifs et le désinvestissement. Le gouvernement risque de manquer l’objectif de monétisation des actifs pour l’exercice en cours. Afin d’augmenter les revenus de ce flux, le gouvernement indien devra peut-être envisager des politiques susceptibles de faire appel à des acteurs privés, en particulier dans certains secteurs.

L’impact le plus révélateur de la baisse du PIB a été la création d’emplois. Alors que le programme PLI promeut le « Make in India », le multiplicateur d’emplois réside toujours dans les services et les PME. Une attente clé du FM cette fois sera d’utiliser le budget pour se recentrer sur certaines réformes structurelles cruciales pour encourager les investissements dans le secteur des services. Le secteur des services a un énorme potentiel, que ce soit dans le commerce de détail, le commerce, le tourisme ou l’informatique. Également, Inde est compétitive dans le secteur des services et dispose d’un avantage comparatif. Un effort visant à évaluer la contribution des Global In-house Centers (GIC) et à optimiser l’écosystème réglementaire pour ces GIC pourrait relancer le secteur des services et créer des opportunités pour notre main-d’œuvre. On peut noter qu’en dépit de l’avantage de l’Inde en matière de talents, de nombreux acteurs mondiaux diversifient leurs investissements dans les services vers d’autres économies à faible coût.

Les réformes doivent être priorisées en tant que pièce maîtresse de la stratégie, pour soutenir également le segment des PME, en particulier pour réduire la complexité et les coûts découlant de la pléthore de conformités réglementaires.

En résumé, on s’attend à ce que le FM profite de l’occasion du prochain budget pour s’appuyer sur le programme de réforme pour allumer le moteur du micro-entrepreneuriat et de la croissance de l’emploi.

(Richa Gupta est associée chez Deloitte India et Rumki Majumdar est économiste chez Deloitte India. Les opinions exprimées sont personnelles)

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