Ce commentaire est de Lisa Jablow, une résidente de Brattleboro.
Le Vermont Fish & Wildlife Department a récemment mené une enquête sur les attitudes des Vermontois envers le piégeage. Les documents obtenus via une demande de documents publics montrent que le département semblait plus intéressé à faire avancer un programme pro-piégeage qu’à véritablement comprendre les attitudes du public.
Malgré ce biais, avec des questions d’enquête formulées de manière vague, les résultats révèlent toujours que la plupart des Vermontois s’opposent au piégeage.
L’enquête n’a pas clarifié à quels types de piégeage les questions faisaient référence, de sorte que les répondants ont répondu sans savoir si l’enquête posait des questions sur les pièges à cage à capture vivante comme les pièges HavaHart, les pièges à mâchoires ou les pièges à écraser le corps tels que les Conibears. Cette confusion fausse les réponses car certains répondants approuvent l’utilisation de pièges si les animaux capturés accidentellement peuvent être relâchés et s’ils meurent rapidement.
Cependant, les pièges réglementés par le département sont presque exclusivement des pièges à mâchoires ou à écrasement du corps qui offrent rarement la possibilité de relâcher les animaux sains et saufs ou d’assurer une mise à mort rapide. Les pièges à mâchoires génèrent une telle douleur et une telle peur que les animaux vont mâcher leurs pattes pour s’échapper ; d’autres sont la proie lorsqu’ils sont immobilisés et souffrent de blessures non visibles à l’œil nu, telles que des luxations et des tendons sectionnés.
Les pièges mortels qui écrasent le corps ne tuent souvent pas instantanément lorsque le piège se referme sur la tête ou la queue de l’animal au lieu du cou. Et en termes de libération d’un animal sauvage indemne d’un piège à mâchoire, imaginez essayer de libérer un lynx roux d’un piège à mâchoire sans blesser l’animal ou vous-même dans le processus. Nous soupçonnons que la plupart de ces captures non ciblées finissent par mourir.
L’enquête utilise le terme « piégeage réglementé ». Un département échange d’emails révèle que l’insertion du mot « réglementé » avant « piégeage » améliore la préférence des répondants envers le piégeage. Mais que signifie vraiment « réglementé » ? On pourrait soutenir le piégeage «réglementé» s’ils supposent que le contraire pourrait signifier non réglementé.
Voyons ce que la « réglementation » du Vermont autorise actuellement :
● Aucun retrait de sentier ou signalisation sur les terres publiques où se produit le piégeage
● Aucune limite de prises ou limite sur le nombre de pièges pouvant être posés par un trappeur dans une zone
● Aucune norme humaine pour tuer les animaux piégés (le matraquage, la noyade, l’étranglement et d’autres méthodes de mise à mort grossièrement inhumaines sont actuellement utilisés)
● Les enfants sont autorisés à piéger sans la surveillance d’un adulte
● Il n’est pas nécessaire de signaler les animaux non ciblés tels que les ours et les espèces protégées comme les hiboux et les faucons.
● Des pièges meurtriers appâtés pouvant écraser le corps peuvent être posés sur terre, y compris sur nos terres publiques partagées, mettant en danger les animaux de compagnie.
● Les saisons pour certains animaux comme les loutres durent presque la moitié de l’année
En outre, archives publiques révèlent également qu’un membre du personnel du ministère responsable des questions de l’enquête a été avisé par un biologiste des animaux à fourrure du ministère de ne pas inclure de questions d’enquête faisant référence au piégeage lorsqu’il est utilisé pour gérer des populations ou déplacer des animaux dans le cadre d’un programme de restauration, puisque ces utilisations ne sont pas pertinentes au piégeage dans le Vermont.
Néanmoins, ces deux raisons de piégeage étaient toujours incluses. Il n’est pas surprenant que ces deux utilisations soient celles qui ont recueilli le plus d’appuis, faussant ainsi les résultats vers le piégeage.
Soit dit en passant, l’enquête a également révélé que la majorité des répondants aiment voir des animaux comme des lynx roux et des loutres dans leur région, alors pourquoi le département permet-il que ces animaux chéris soient piégés ?
Le ministère a dépensé 45 000 $ pour cette enquête, soit plus du double des revenus générés par les permis de piégeage chaque année dans le Vermont. Malgré les inquiétudes concernant le biais dans les questions d’enquête choisies, les résultats sont toujours extrêmement clairs que la majorité des Vermontois s’opposent au piégeage.
Le piégeage devrait être interdit en tant qu’activité récréative archaïque, inhumaine et complètement inutile qu’il est vraiment.