Nouvelle lumière de vieux os – L’île

Le débat sur la migration aryenne n’est pas de savoir si les “peuples des steppes” ont migré vers l’Inde ou non, mais c’est vraiment une question sur le moment des migrations des steppes et si le sanskrit et la culture rigvédique faisaient partie du bagage de ces migrants, selon une nouvelle étude .

L’étude publiée dans le Sawarajya Mag indique que la théorie de la migration aryenne AMT (la nouvelle édition de l’ancienne théorie de l’invasion aryenne AIT) postule que les Harappans étaient pré-aryens avec une culture en déclin terminal en 1900 avant JC bien avant que les Aryens n’entrent en Inde.

« Les Aryens doivent également être apparus sur la scène bien avant le début de l’âge du fer vers 1200 av. J.-C., comme en témoignent leurs artefacts de l’âge du bronze et par le Rig-Veda, qu’ils sont censés avoir composé en Inde. L’âge du fer a commencé plus tôt en Inde qu’ailleurs, et même si les preuves de la métallurgie ferreuse vers 1800 avant JC restent confinées au bassin du Gange et au sud, il est peu probable qu’elle n’ait pas atteint le nord de l’Inde 600 ans plus tard. Ainsi, les limites extérieures de la migration aryenne sont 1900 avant JC et 1200 avant JC.

L’attribution du Rig-Veda aux immigrants aryens impose des délais encore plus stricts.

Le Rig Veda est un livre indien. Sa géographie et son écologie sont entièrement indiennes, avec des rivières, des montagnes, une flore et une faune qui n’existent qu’ici, certainement pas dans les steppes ou n’importe où le long des routes possibles depuis les steppes. Il aurait pu être composé seulement après que les Aryens se soient établis en Inde assez longtemps pour avoir complètement oublié toute patrie ancestrale ou tout environnement étranger.

De plus, sa composition a dû occuper plusieurs siècles car ses premiers livres diffèrent linguistiquement suffisamment des derniers pour que cette évolution ait demandé un temps très long. Étant donné que le Rig-Veda doit avoir été achevé en 1200 avant JC, les Aryens doivent avoir immigré au moins 300 ans plus tôt. Ainsi, la migration aryenne doit avoir eu lieu dans la fenêtre de temps étroite 1900-1500 av.

L’ancien ADN découvert en Inde proprement dite se limite à celui extrait d’une seule femelle enterrée vers 2600 av. J.-C. à Rakhigarhi sur les rives de l’ancienne Drishadvati.

L’ADN de cette femme ressemble à celui de 11 individus à peu près contemporains exhumés non pas en Inde, mais bien à l’extérieur, 8 à Shahr-i-Sokhta en Iran et 3 à Gonur dans le complexe archéologique Bactria-Margiana (BMAC).

Les généticiens Reich et al spéculent que ces 11 étaient des voyageurs de la région Indus-Saraswati et que tous les 12 représentent le génotype des Harappans. Aucun des 12 ne présente de trace de lignage steppique ; donc s’il s’agissait d’Harappans, ces derniers devaient différer nettement des éleveurs des steppes.

Après la femme Rakhigarhi, le placard de l’ancien ADN indien est nu depuis près de 1500 ans. Le prochain morceau d’ADN récolté provient de la vallée de Swat, dans l’extrême nord-ouest du Pakistan, où plusieurs individus ont été exhumés avec des dates d’inhumation au radiocarbone comprises entre 1000 avant JC et 800 avant JC, quelques-uns avant 1000 avant JC et un couple peu après 1200 avant JC.

Ceux-ci reflètent les profils génétiques des 12 supposés Harappans mais aussi des éléments d’une ascendance pastorale des steppes. La chronologie ne correspond pas tout à fait aux exigences d’intervalle (1900 avant JC – 1500 avant JC) de l’AMT.

Cependant, si le peuple des steppes est entré dans la vallée de Swat entre 1900 avant JC et 1500 avant JC et s’est croisé avec des indigènes d’Harappan pour créer une «population fantôme» désormais introuvable, et si une génération dure 28 ans, alors la recombinaison aléatoire des gènes au sein de cette population fantôme sur les générations intermédiaires créeraient une réplique de la population exhumée de la vallée de Swat à l’époque où elle vivait et mourut.

Cela atténue-t-il l’inconfort généré par la rareté de l’ADN ancien de l’époque et du lieu concernés ? Pas tout à fait. Ainsi, les généticiens ont rassemblé un éventail impressionnant de données ADN provenant de milliers d’Indiens contemporains.

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